Depuis quelques mois, le Collectif citoyen Jardin Albecq est engagé dans une campagne de levée de fonds afin d’acheter la parcelle du CPAS du terrain dit de la « Fosse Albecq » pour en faire une « forêt-jardin à disposition de tous les Brainois ».
Dans le cadre de cette campagne, le Collectif organisait ce Premier Mai une activité ludique et familiale. Or, quelle ne fut pas la surprise de ses membres et des habitants du quartier en constatant que ce vendredi 29 avril, quatre poteaux avaient été subitement plantés à l’entrée de la Fosse Albecq (sur le terrain appartenant déjà à l’entreprise immobilière Sotraba) avec de petit panneaux mentionnant « privé » et « entrée interdite ».
Renseignements pris, il apparaît que c’est l’échevin des travaux de la Ville, André-Paul Coppens (liste Braine), qui aurait planté ces poteaux.
Antoine, l’un des porte-paroles du collectif dénonce : « Cet acte d’intimidation nous prouve – si c’était encore nécessaire – que la majorité communale n’est pas neutre, qu’elle prend clairement position en faveur du promoteur immobilier ». Sarah, à ses côtés, abonde : « Être à ce point opposés à une démarche portée par des citoyens pour le bien-être collectif, c’est assez ahurissant. Et cela alors que la majorité MR-PS essaie de se présenter comme favorable à la participation citoyenne et sensible à l’environnement ! Tant de contradictions frisent le ridicule ».
Alberto, le juriste du collectif est quant à lui catégorique : « La loi est très claire, l’article 3.67 § 3 du Code civil stipule que : « Lorsqu’un immeuble non bâti et non cultivé n’est pas clôturé, quiconque peut s’y rendre, sauf si cela engendre un dommage ou nuit au propriétaire de cette parcelle ou si ce dernier a fait savoir de manière claire que l’accès est interdit aux tiers sans son autorisation. » Dans ce cas-ci, Sotraba n’a pas clôturé son terrain. Alors de deux choses l’une : soit elle n’a jamais manifesté son intention d’interdire la traversée de son terrain, et dans ce cas la démarche de M. Coppens n’a aucune raison d’être ; soit elle l’a fait et il apparaît que l’Echevin des Travaux est en réalité un employé de Sotraba puisqu’il s’est lui-même dérangé pour planter tout seul ces poteaux ! Dans les deux cas il n’avait donc pas à le faire. »
En conséquence, Cédric s’interroge : « S’il est confirmé qu’il s’agit d’une initiative personnelle de M. Coppens, qu’est-ce que cela la signifie ? Qu’un échevin intervient où il veut, quand il veut parce qu’il juge tout seul que c’est nécessaire ? Es-ce que le bourgmestre et le Collège étaient au courant de cette démarche ? Si non, que comptent-ils faire désormais ? »
Le Collectif exige en tous les cas qu’on retire au plus vite ces poteaux. Et cet incident renforce son ardeur, comme le confirme Marie avec force : « Ils ne nous feront pas peur avec leurs panneaux. On va continuer nos activités sur le terrain comme prévu et aller de l’avant ! »
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