Enfin un projet respectueux de l’environnement mais, encore une fois, on balaye la participation citoyenne
La Coopérative Jardin Albecq a appris ce lundi 17 octobre, en suivant le conseil communal de Braine-le-Comte, que la Commune a répondu le 9 septembre dernier à un appel à projets lancé par la Région wallonne. Si celle-ci devait répondre favorablement au dossier rentré par le Collège communal, elle lui accorderait un subside permettant à la commune de racheter la parcelle du lieu-dit de la Fosse Albecq, dont le CPAS est propriétaire, et de permettre à une asbl brainoise d’y transférer « ses activités ou une partie de ses activités ».
La Coopérative Jardin Albecq accueille cette information avec un double sentiment.
D’abord et avant tout, elle se réjouit du changement de cap adopté par la Commune : le terrain pour lequel le Collectif se bat depuis des années face au projet de construction de logements imaginé par le promoteur immobilier Sotraba et encouragé par la majorité communale semble donc aujourd’hui bel et bien destiné à être sauvé, en tout cas en partie au moins à court terme, de toute velléité de bétonisation. C’est une heureuse nouvelle et une victoire pour toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisé(e)s pour défendre la parcelle de nature menacée.
Mais la Coopérative ne peut pour autant cacher son étonnement face au procédé utilisé par le Collège. Celui-ci prend encore une fois ses décisions sur la parcelle sans consulter les représentants de la Coopérative (et donc de ses 200 coopératrices et coopérateurs) qui avait multiplié les initiatives pour faire du terrain une forêt-jardin accessible à toutes et tous. Et il l’a fait avant même, découvre-t-on, le début du processus de la vente publique ! Pour la Coopérative, c’est un déni total des citoyennes et citoyens impliqué(e)s et mobilisé(e)s depuis des années pour faire aboutir un projet chargé de sens pour le quartier. Malgré cette implication citoyenne sans précédent à Braine-le-Comte, dans son ampleur et sa durée, la Commune préfère se tourner vers une autre asbl, qui aura peut-être un autre projet pour ce lieu.
Sans préjuger de la qualité, des compétences, des objectifs ni de la volonté de cette asbl, il faut donc constater que la Commune continue de mépriser la Coopérative Jardin Albecq. C’est un nouveau refus de s’ouvrir à une véritable participation citoyenne, un nouveau refus de dialogue et de consultation, en somme un nouveau déni de démocratie. L’annonce faite lors du conseil communal de ce 17 octobre par la présidente du CPAS, qui siège au Collège et est dès lors informée de toutes ses stratégies, renforce cette évidence : elle ne recevra pas les représentants de la Coopérative, qui ont sollicité une entrevue dès le 21 septembre dernier, avant « début décembre », soit pas avant de connaître l’accueil réservé par la Région wallonne au projet de la commune.
Le Collectif Jardin Albecq espère que la Commune prendra en considération la volonté citoyenne dans ce dossier, à savoir de laisser entièrement le terrain du CPAS à l’état naturel, d’y développer une forêt-jardin tout en créant des activités culturelles et créatrice de lien social. Il continuera de défendre cette volonté auprès de tous les acteurs et toutes les actrices du projet qui est envisagé pour le terrain de la Fosse Albecq.